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dimanche 28 juillet 2013

Chronique : On the Brinks - Sam Millar (Seuil)

> Sélection 2013, année irlandaise

> Coup de coeur 

> Partie 1/2 : Présentation

> Partie 2/2 :Chronique

 Présentation de l'éditeur (rappel)

De fait, le spectaculaire récit autobiographique de Sam Millar a tout d’un thriller. À ceci près que si on lisait pareilles choses dans un roman, on les trouverait bien peu crédibles.
Catholique, Millar combat avec l’IRA et se retrouve à Long Kesh, la prison d’Irlande du Nord où les Anglais brutalisent leurs prisonniers. Indomptable, il survit sans trahir les siens: voilà pour la partie la plus noire, écrite avec fureur et un humour constant.
Réfugié aux états-Unis après sa libération, il conçoit ce qui deviendra le 5e casse le plus important de l’histoire américaine. La manière dont il dévalise le dépôt de la Brinks à Rochester, avec un copain irlandais, des flingues en plastique et une fourgonnette pourrie, est à ne pas croire. Même Dortmunder, dans un roman de Westlake, s’y prendrait mieux. Il n’empêche, le butin dépasse les 7 millions de dollars!
Un procès et une condamnation plus tard, il retrouve la liberté, mais entretemps, la plus grande partie de l’argent a disparu. Millar semble avoir été roulé par ses complices… Saura-t-on jamais la vérité?
En tout cas, le FBI cherche toujours!

Né à Belfast en 1958, Sam Millar a fait de la prison en Irlande du Nord comme activiste politique, et aux États-Unis comme droit commun. De retour à Belfast où il vit toujours, il est devenu écrivain. Après deux romans, Poussière tu seras et Redemption Factory, et le best-seller international On the Brinks, il a commencé la série policière Karl Kane, à paraître au Seuil.

Traduit de l’anglais (Irlande) par Patrick Raynal

source : www.seuil.com
 

Mon avis : le stupéfiant thriller autobiographique de l'Irlandais Sam Millar, une vraie bombe littéraire ! Où quand la réalité dépasse la fiction, et de loin...

À l'heure où la grande tendance actuelle dans les "prestigieux" milieux littéraires internationaux, et bien sûr américains avant tout, est à la creative non-fiction, à la littérature-reportage et que j'imagine que nombre d'ateliers d'écriture doivent plancher dur sur ce nouveau phénomène, Sam Millar les aura tous devancé, j'imagine sans même s'en rendre compte ou s'en soucier, lorsqu'il a entrepris d'écrire On the Brinks.
Pourtant, j'imagine à quel point la rédaction de ce livre a du être dure pour lui qui aura non seulement vécu l'impensable, l'incroyable, et à plusieurs reprises en plus, mais qui y aura aussi et surtout survécu pour pouvoir enfin retourner vivre avec sa famille dans son pays, l'Irlande du Nord. Et à ce moment-là, devenir rapidement un grand écrivain. On the Brinks en témoigne définitivement.

Après un prologue éblouissant et digne d'une scène hollywoodienne, son récit est découpé en deux grandes parties, elle-mêmes rythmées de chapitres courts qui, introduits ou illustrés chacun par une ou deux exergues d'un à-propos emblématique de la puissance et de la clarté de l'homme et de son écriture, témoignent tous de scènes mémorables.
La première partie est consacrée à sa vie à Belfast, dans une Irlande du Nord catholique soumise, assiégée et occupée par un empire britannique et protestant d'une cruauté implacable, bien décidé à pulvériser cet îlot de résistance, cette grande nation irlandaise qui reste chevillée au coeur de ses habitants du Nord. Le tout jeune Sam Millar, qui souffre de l'absence de son père mais aussi de la dérive psychologique de sa mère, pour qui la vie quotidienne et misérable de l'époque est devenue insupportable, en garde des visions orwelliennes lorsqu'il réalise à quel point lui et ses semblables, en plus de vivre dans une pauvreté extrême, sont considérés comme de minuscules fourmis à écraser par l'ennemi. Quelques années plus tard, tout content d'être amené par son frère dans sa  voiture à la manifestation pacifique pour les droits civiques, il voit alors de ses propres yeux le sang innocent couler à flot. Le sien ne fait qu'un tour et il s'engagera alors dans le militantisme nationaliste.

« Je n'avais pas la moindre idée de ce qu'était Derry, mais ça sonnait de façon magique.(...)Nous étions le 30 janvier 1972 et personne n'imaginait le terrible cauchemar qui nous attendait. C'est devenu le moment phare de ma vie, un baptême du feu dans le monde réel d'un nationaliste en Irlande du Nord. »
« Mon père pleurait presque quand nous sommes rentrés et qu'il nous annonça la terrible nouvelle : "Les Anglais ont assassiné 13 personnes innocentes. J'ai cru que vous étiez parmi eux." Mon frère ne disait rien. Son silence parlait pour lui : pas question qu'ils s'en sortent comme ça. Le monde ferait triompher la justice. Nous étions vraiment d'une naïveté risible à l'époque. »

D'ailleurs, en enchainant par la suite quelques petits boulots, dont un dans un abattoir alors qu'il aime tant les animaux et qu'il quittera au bout de quelques jours, Millar, avec son écriture rageuse, sèche et tranchante aigusera une description apocalyptique du quotidien dans un abattoir et en fera une métaphore parfaite du Système qui broie alors les catholiques d'Irlande du Nord.
Mais grâce à son récit parfaitement construit et à son art de manier l'ellipse, si l'on n'a pas les détails de son engagement à l'IRA, c'est suite à un procès inique et là encore perdu d'avance que Millar plonge alors directement, mais en croyant encore naïvement être libéré au bout de quelques mois seulement, dans l'enfer sur terre qu'il a vécu durant les huit années d'enfermement, de survie, de tortures physiques et psychologiques quotidiennes à la prison de haute sécurité de Long Kesh. Il fera partie des Blanket Men, ceux qui refusent d'endosser l'uniforme du prisonnier et sont donc obligés de (sur)vivre nus, couverts d'une seule couverture miteuse et puante.
Seule son incroyable force morale le sauvera de la mort à tant de reprises, lui et quelques uns de ses compagnons de lutte et de cellules qui ne lâcheront rien et continueront à ne pas se soumettre au Système.

Après cette première partie dramatique et poignante, justement parce que dépourvu du moindre pathos, et qui permettra en plus à n'importe quel lecteur d'apprendre ce qui a pu se passer il n'y pas si longtemps en Irlande et pourquoi - sans non plus tomber dans les descriptions historiques ou politiques difficiles à saisir et qui plombent parfois d'autres romans consacrés à cette période irlandaise - la seconde est, elle, beaucoup plus légère.
L'humour à froid dont Sam Millar ne se départit jamais et qui fait partie intégrante de sa plume fonctionne ici à merveille. L'Irlandais se révèle même être un dialoguiste particulièrement talentueux, parvenant à brosser les portraits irrésistibles de personnages secondaires qui font mouche et fonctionnent avec une rare efficacité.
Je ne suis pas prêt d'oublier le père de son patron quand il a été croupier dans un casino clandestin, par exemple !
En réalité, tout au long de cette seconde partie d'On the Brinks, le lecteur tourne les pages compulsivement, estomaqué par un récit plein de surprises, parfois traversé de passages poétiques ou d'un brin de nostalgie quand on constate à quel point Sam a toujours aimé les comic books. Et cette irrésistible fraîcheur, cette légèreté dont fait preuve à tout moment Millar après avoir vécu le pire à Long Kesh, les nombreuses trahisons et désillusions de l"époque, ce mélange unique entre un homme revenu de tout et qui, malgré tout, a su garder une petite part de naïveté et conserver encore aujourd'hui un peu de son âme d'enfant, tout cela illumine définitivement tout le reste d'On the Brinks. La preuve : il garde même des révélations jusqu'à l'avant-dernier paragraphe de son épilogue, quel sale gosse ce Sam Millar !

On the Brinks est LA pépite de l'année. Ou, plus exactement, ce livre est grand, tout simplement, parce que son auteur n'est pas qu'un sacrément bon écrivain. Sam Millar est un grand homme, un homme profondément bon. La lecture d'On the Brinks a confirmé de manière éblouissante ce que j'avais pressenti lorsque j'ai eu la chance de le rencontrer en mars dernier à Lyon, à l'occasion des Quais du Polar 2013.

À l'image des héros qui le fascinaient tant, gamin, dans les comics qu'il dévorait chaque fois qu'il pouvait s'en procurer un, Millar est pour l'Irlande du Nord, c'est-à-dire pour toute la grande nation irlandaise, l'un de ses héros, sans qui elle n'existerait vraisemblablement plus aujourd'hui.

Si vous n'avez qu'un livre à lire cette année, lisez sans hésiter On the Brinks. Vous ne serez pas déçus !


 Sam Millar, par son engagement et son combat exemplaire, fait partie de ces Âmes qui brûlent et dont chaque nation a tant besoin pour pouvoir survivre par les temps périlleux qui couvent.
(Photo : http://leblogdupolar.com/)



On the Brinks, de Sam Millar [On the Brinks, the extended edition, 2009], traduit de l'anglais (Irlande) par Patrick Raynal, Editions du Seuil, coll. Seuil Policiers, 2013.

mardi 25 juin 2013

On the Brinks - Sam Millar (Seuil) : La bombe irlandaise de l'année signée d'un M comme Millar !

> 2013, année irlandaise... #1 

> Coup de cœur

Présentation de l'éditeur (j'approuve à 100%) :
«Sa vie, telle qu'elle est décrite dans On the Brinks, est une histoire conçue pour Hollywood à plus d'un égard.» Gary Craig, Democrat and Chronicle.

De fait, le spectaculaire récit autobiographique de Sam Millar a tout d'un thriller. À ceci près que si on lisait pareilles choses dans un roman, on les trouverait bien peu crédibles.
Catholique, Millar combat avec l'IRA et se retrouve à Long Kesh, la prison d'Irlande du Nord où les Anglais brutalisent leurs prisonniers. Indomptable, il survit sans trahir les siens : voilà pour la partie la plus noire, écrite avec fureur et un humour constant.
Réfugié aux États-Unis après sa libération, il conçoit ce qui deviendra le 5e casse le plus important de l'histoire américaine. La manière dont il dévalise le dépôt de la Brinks à Rochester, avec un copain irlandais, des flingues en plastique et une fourgonnette pourrie, est à ne pas croire. Même Dortmunder, dans un roman de Westlake, s'y prendrait mieux. Il n'empêche, le butin dépasse les 7 millions de dollars ! Un procès et une condamnation plus tard, il retrouve la liberté, mais entretemps, la plus grande partie de l'argent a disparu. Millar semble avoir été roulé par ses complices... Saura-t-on jamais la vérité ? En tout cas, le FBI cherche toujours !

Né à Belfast en 1958, Sam Millar a fait de la prison en Irlande du Nord comme activiste politique, et aux États-Unis comme droit commun. De retour à Belfast où il vit toujours, il est devenu écrivain. Après deux romans, Poussière tu seras et Rédemption Factory, et le best-seller international On the Brinks, il a commencé la série policière Karl Kane, à paraître au Seuil.
Quand un éditeur et un traducteur a des couilles comme Patrick Raynal et de la suite dans les idées, le lecteur a de la chance. Quand on aime les polars irlandais comme moi (merci Adrian McKinty, ancien de la Série Noire, miraculeusement réapparu chez Stock avec Une terre si froide, premier opus d'une trilogie dont la suite est prévue pour octobre - je vous en reparle bientôt), et que l'on a pu goûter à leurs charmes irrésistibles, notamment à cette écriture tellurique qui raconte en filigrane l'histoire de la nation irlandaise, ses passions, ses haines, ses gangs et son libéralisme qui ravage tout, on en redemande. Forcément. Tana French m'avait fait un effet fou avec son premier roman noir, Ecorces de sang (paru initialement sous le titre La mort dans les bois). Sam Millar, j'en avais entendu parler, en bien certes, mais c'est tout. Donc, inutile de préciser que quand j'ai appris la parution au Seuil d'On the Brinks ainsi que ce qu'avait été la vie de Sam Millar, mon sang n'a fait qu'un tour. Un polar ? Une autobiographie ? Les mémoires d'un nationaliste irlandais ? La seconde vie aux USA ? Jusqu'à son retour en Irlande du Nord où il est devenu écrivain ?... Tout cela me fascinait, me passionnait d'avance. Le moins qu'on puisse dire est que je n'ai pas été déçu. Non, au contraire même. Il faut lire On the Brinks pour le croire. D'ailleurs, on s'étonne même que Sam Millar soit encore en vie, et qu'il ait pu - enfin - retrouver son Irlande natale, et avec femme et enfants en plus !
À vrai dire, on comprend très vite, avant même de lire l'un de ses livres, qui peut être Sam Millar lorsqu'on a la chance, comme moi, de l'avoir rencontré aux Quais du Polar cette année, par exemple.
Encore une fois, quand la foule patientait des heures pour des dédicaces d'Harlan Coben, je me suis très vite retrouvé devant les table des plus grands - écrivains ou traducteur-éditeur. Ils étaient alignés, pas toujours ensemble au même moment, mais Sam Millar était entre John Burdett, l'immense auteur de Bangkok 8 ou du Pic du Vautour qui vient de paraître, et Patrick Raynal, traducteur et premier éditeur de Sam Millar. Raynal a depuis fait en sorte que les livres du grand Irlandais atterrissent  entre de bonnes mains, celles d'une autre traductrice et éditrice de talent, Mari-Caroline Aubert, laquelle a repris depuis environ 2 ans la direction de la collection Seuil Policiers.
Sam Millar est un grand, dans tous les sens du terme. Je l'ai compris quand, il m'a soigneusement dédicacé ses mémoires en forme de thriller et la version poche de Poussière tu seras, son premier roman à avoir été publié en France, maintenant disponible en Points Seuil.
« To Norbert. Merci ! Sam. », j'ai pu lire, bien après qu'il se soit levé de sa chaise pour me remercier droit dans les yeux et me serrer franchement la main. Court, sobre, efficace.
Comme son écriture, qui elle est d'une maîtrise stupéfiante.
Maintenant que j'ai lu On the Brinks, je sais aussi que c'est un survivant (incroyable !), et un héros irlandais. Et je le remercie à mon tour, pour tout.
Je reviendrai vous parler du livre très vite, il faut encore que je me remette les idées au clair. Foncez sur On the Brinks, surtout si vous aimez le polar : c'en est un, et un des meilleurs. À tel point que déjà, vous en savez suffisamment pour ne pas être déçu en l'achetant et en le lisant. On the Brinks fait figure d'une bombe à fragmentation, mais littéraire celle-ci, que Sam Millar vient de lâcher au printemps, en France ! Vous allez vous régaler...

[À suivre]

> le site de l'auteur : www.millarcrime.com


On  the Brinks, Sam Millar [On the Brinks, the extended edition, 2009], traduit de l'irlandais par Patrick Raynal, Editions du Seuil, coll. Seuil Policiers, 2013.

jeudi 20 juin 2013

L'Invisible - Robert Pobi (Sonatine)... est sorti en poche chez POINTS

Présentation de l'éditeur :
Jake Cole, profiler hors-catégorie au FBI, revient dans la maison où il a grandi. Son père, artiste de génie à moitié fou, est mourant. Quand le shérif du coin lui demande de l'aider à résoudre un double meurtre, tout son passé ressurgit. Jake est convaincu que son père connaît l'identité de ce dépeceur fou. Et si la clé résidait dans ces milliers de tableaux peints par son père, qui semblent constituer un étrange puzzle ?

Voilà typiquement le genre de thrillers que j'évite précautionneusement d'acheter d'habitude. Parce que les présentations à la Sonatine qui ne peuvent s'empêcher à chaque nouveau roman de citer des grands classiques comme Thomas Harris et son Silence des Agneaux, en rajoutant en plus la référence à l'un de leurs premier polars qui a cartonné, je ne les supporte plus, notamment depuis que j'ai lu deux de leurs premiers romans publiés lors de leur lancement qui en réalité étaient corrects, mais sans plus.
Quant au "fameux" Les Visages de Jesse Kellerman, fils de Faye et Jonathan Kellerman, eux-même auteurs de polars publiés au Seuil, j'avoue ne pas avoir lu, même une fois reçu en poche, d'autant plus que son intrigue semble bien directement pompé sur l'excellent polar de l'Américain Greg Iles, La Femme au portrait ! Iles est un auteur malheureusement abandonné par les Presses de la Cité depuis le départ du regretté Renaud Bombard, et la sortie en 2010 de son (très bon, lui aussi) Poison conjugal, qui du coup est le seul à être encore disponible au catalogue des Presses de la Cité, alors que tous ses précédents romans - y compris ses meilleurs comme Passion mortelle ou La mémoire du sang - sont depuis déjà un bon moment introuvables, cet éditeur ayant l'insupportable défaut de ne même pas entretenir son catalogue lorsque des romans comme ceux de Iles, même s'ils ne se vendent que correctement et se révèlent n'être avant tout que des "long-sellers". L'auteur estt encore malheureusement encore quasi-inconnu du public français alors qu'il rencontre un large succès aux USA, même s'il a réussi dès le premier coup à fidéliser un  petit cercle de lecteurs dont je fais partie. Sinon, ses romans, publiés il n'y a pourtant pas si longtemps que ça, ne seraient pas tous en rupture de stock, par exemple, en comparaison de tant d'autres ! Seuls La femme au portrait est peut-être encore disponible en Livre de poche, avec Une petite ville sans histoire paru heureusement à l'automne dernier chez Points et que, même si ce n'est pas son meilleur, j'avais pourtant beaucoup aimé aussi. Il faut dire que, comme John Katzenbach, il sait se renouveler à chaque nouveau polar, ce qui n'est pas si courant...

Mais pour revenir au Canadien Robert Pobi, j'avoue que si je viens de recevoir ce roman après avoir eu finalement envie de le lire, c'est grâce au blog de Plume de cajou et au concours qu'elle a organisé en partenariat avec les éditions Point ! Et à un petit coup de chance inespéré pour ma part !...
Donc, en attendant de vous en dire plus moi-même dès que j'aurai le temps de le lire, je ne peux que vous conseiller vivement de vous reporter à la brillante chronique qu'elle a faite de L'Invisible. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Plume de cajou a un enthousiasme communicatif, lorsqu'elle a un coup de coeur !
Merci encore à elle et à Point.

# blog de www.plumedecajou.com
# site de l'éditeur : www.lecerclepoints.com



L'Invisible, Robert Pobi (Bloodman, 2011), traduction de l'anglais (Canada) de Fabrice Pointeau, Sonatine 2012; Points, coll. Thrilller, 2013.

lundi 20 mai 2013

BANDE-ANNONCE : « Les Lumineuses » de Lauren BEUKES (Sang d'encre/Presses de la Cité)



Lauren Beukes crée l'évènement cette année avec son roman Les Lumineuses.

Déjà très remarquée il y a 2 ou 3 ans par beaucoup d'amateurs de science-fiction, de fantasy ou, plus largement, de littérature de l'imaginaire, lors de la parution de  Zoo City, récompensé par le prestigieux Prix Arthur C. Clarke 2011 et réédité ce mois-ci aux Presses de la Cité après une première publication en France aux éditions Eclipse,  Lauren Beukes va très certainement s'ancrer aussi, et définitivement, dans le domaine du thriller et du roman noir avec Les Lumineuses.
En cours de publication dans pas moins de 20 pays, si c'est l'un des romans les plus attendus de l'année, c'est aussi parce qu'il révèle une nouvelle voix qui nous vient d'Afrique du Sud. Et si tous les amateurs de polars auront évidemment remarqué - et/ou lu - les déjà excellents Deon Meyer (dont le nouveau roman, 7 Jours, paraît lui aussi ce mois-ci), Roger Smith et Mike Nicol, il faudra bien qu'ils comptent aussi, désormais, avec une femme, talentueuse, hors-norme, bref, « inclassable » - comme la définit si bien son éditeur -, la si jolie Lauren BEUCKES !
Lisez-moi ça... 

« Elle a survécu.
Il pensait l'avoir tuée.
Elle veut se venger.
Il va la retrouver. 


 1931, Chicago. Traqué par la police, Harper Curtis, un marginal violent, se réfugie dans une maison abandonnée. A l'intérieur, il a une vision : des visages de femmes, auréolés de lumière. Il comprend qu'il doit les trouver... et les tuer. Dans sa transe, Harper découvre que grâce à cette demeure, il peut voyager dans le temps. Débute alors sa croisade meurtrière à travers le XXe siècle : années 1950, 1970, 1990... D'une décennie à l'autre, il sème la mort sur son passage, laissant en guise de signature des indices anachroniques sur le corps de ses victimes.
Mais l'une d'elles survit aux terribles blessures qu'il lui a infligées. Et va tout faire pour le retrouver. 


Atypique, violent, cinématographique, novateur, féministe... Autant d'adjectifs pouvant qualifier Les Lumineuses, LA révélation de la collection Sang d'encre cette année.  »
(source : www.pressesdelacite.com )

Plus d'infos  :

 La biographie de Lauren Beuckes :
 Inclassable. Cet adjectif semble avoir été inventé pour définir Lauren Beukes. Car la Sud-Africaine ne se contente pas d'être écrivain. Elle est aussi journaliste, scénariste, auteur de documentaires et de bandes dessinées. Comparée à William Gibson, Aldous Huxley ou encore George Orwell, dont on dit qu'elle assure brillamment la relève, Lauren Beukes s'est fait connaître des amateurs de littérature de l'imaginaire grâce à ses romans d'anticipation : Zoo City (Presses de la Cité, 2013), qui lui a valu en 2011 le prestigieux prix Arthur C. Clarke, et Moxyland, un roman cyberpunk encensé par la critique. Noir et dérangeant, Les Lumineuses, thriller d'un genre nouveau qui joue avec les codes du fantastique, est en cours de publication dans une vingtaine   de pays.
Son site internet : http://laurenbeukes.com/
L'auteur, vu par son éditeur : Focus sur Lauren Beukes

Et surtout, les premiers coups de coeur de libraires, dont celui du Pro du Polar (un libraire comme on aimerait tous en avoir un près de chez soi) :
CRITIQUE:
LES LUMINEUSES est une pépite de l’année 2013!!! Un Serial-Killer hors norme sévit à travers les époques pour tuer des femmes par le biais d’une maison abandonnée…
Une traque sans merci et sans répit va commencer avec l’une de ses victimes qui a survécu à sa mort!!!
C’est un scenario captivant par son  originalité et son rythme qui va de crescendo en crescendo vers un final éblouissant…
(source : http://produpolar.blogspot.fr/ )

Lire les premières pages : ici

Le site de la collection : www.collectionsangdencre.fr  

Les Lumineuses vient donc de débarquer en France dans l'excellente collection Sang d'encre qui,
pour le coup, a revêtu ses plus beaux habits et nous a offert un petit écrin remarquablement édité, élégant, sobre, mais très efficace. Vous aurez même droit à un marque-page pour vous souvenir de Zoo City... 

... Et lire ici l'entretien avec Lauren Beukes qui avait été publié sur le blog des éditions Eclipses lors de sa première publication française en 2011. 
 L'auteur y dévoilait déjà son projet de « voyage dans le temps », qu'elle fait subir à ses personnages dans Les Lumineuses, ainsi qu'à Harper Curtis, son serial-killer lui aussi inclassable...


 Je reviens vous en parler dès que je peux.



Les Lumineuses, de Lauren Beukes (The Shining Girls), Presses de la Cité, coll. Sang d'encre, traduction de Nathalie Serval, 2013.